Conséquences des deux crises

1929

   

    Dite aussi "Grande Dépression"(1929-1939), elle a eu des conséquences catastrophiques tout comme celle de 2008. Aux Etats-Unis, une entreprise aussi importante que Général Motors (constructeur automobile américain) a été pendant plusieurs mois au bord de la faillite. Cette entreprise a réduit ses effectifs et donc a diminué une partie de ses activités. Le chômage augmente. Les spéculateurs financiers qui étaient les premiers responsables de la crise,reprennent leur activité des millions de personnes se retrouvent à la  rue. La crise a pris un caractère mondiale et a des conséquences internationales de grande ampleur. Le karch boursier de Wall Street a entraîné une crise mondiale le 24 octobre 1929. Les populations sont plongées dans la misère et les Etats se déploient pour aider les banques et les entreprises en faillite. En 1929, la crise avait réduit les marchés. Les tensions se sont aggravées entre les capitallistes. La seconde Guerre Mondiale se déclenchera à cause de ses tensions quelques années plus tard.

 

     La crise de 1929 est due à la surproduction. Après la crise financière, place à la crise économique, qui frappe de plein fouet des entreprises.La consommation des ménages dégringole. Les banques sont contraintes de fermer les vannes de crédits. Une crise bancaire se déclenche. Ces différentes crises entrainent un taux de chômage de plus en plus élevé.

Entre 1929 et 1933, le marché mondiale chute de près de deux tiers. La grande Bretagne dévalue alors la livre sterling.

2008

En 2008, les ménages empruntent a des taux d'intérêt bas pour se retrouver plus tard avec des taux d'intérêts plus élevés que le prix de leur maison. Les ménages n'arrivent plus à rembourser et revendent leur maison. Les banques transformeront les prêts hypothécaires en produits financiers complexes revendus sous forme de titres de dette : La crise de 2008 était la "crise des subprimes"(crédits immobiliers gagés sur le logement de l'emprunteur (principe de l'hypothèque) avec un taux d'emprunt fixe les premières années puis variable au cours du temps). Aux Etats-Unis, les créanciers ont prêté de l'argent sans garantie que les emprunteurs n'avaient pas forcément les capacités financières de rembourser leurs dettes. Les conséquences de cette crise se fait ressentir au niveau mondiale. Le premier pays a être touché sont les Etats-Unis. Les banques deviennent méfiantes les unes envers les autres. Elles augmentent les taux d'emprunt. Plusieurs institutions financières déclarent faillites en 2008. On assiste alors à un licenciement de plus de 103 000 personnes travaillant dans le secteur financier.L'Etat Américain a refusé d'aider la banque d'investissement Lehman Brothers et celle-ci déclarera faillite quelques mois plus tard. Ce refus entraîne la faillite de Lehman Brothers qui se répercutera sur tout l'Etat Américain. En 2011 les effets de le crise pèsent encore sur les marchés mondiaux comme on peut le voir avec la chute récente des marchés boursier.

https://www.youtube.com/watch?v=fMtOterG6g4

cette vidéo est une reproduction de l'histoire de la crise de 1929.

https://www.youtube.com/watch?v=dA3q-f8pct0

cette vidéo permet de mieux comprendre la crise de 2008.

 

   Un parallèle entre les deux crises 

 

 Il existe un parallèle entre la crise de 2008 et celle de 1929 lorsqu'on regarde les causes, mais certainement pas concernant les solutions tentées. Le niveau d'endettement des consommateurs par rapport à leur capacité à payer permet de dresser un parallèle frappant comme le graphique suivant.

 

En orange, ratio de la dette des megages sur le PNB americain. source: https://www.safehaven.com/article-6242.htm

 

 

 

Le ratio de l'endettement sur le PIB américain atteignit un sommet en 1929 mais cet endettement chuta abruptement par la suite. Certains remboursaient leurs dettes, d'autres faisaient faillite. Ce ratio d'endettement ne fut atteint de nouveau qu'au début des années 2000. La politique de crédit facile de la Federal Reserve fut encouragée sous Clinton et Bush. Pour éviter une récession en 1998, Alan Greenspan le gouverneur de la Federal Reserve baissa les taux d'intérêt de façon agressive et une conséquence indirecte fut la création d'une bulle spéculative à la bourse, notamment pour les entreprises d'informatique et de télécommunications (le NASDAQ). A partir de 2001 le NASDAQ se dégonfla de 5,000 à 1,600 points et des millions d'Américains qui s'étaient vu riches menaçaient de couper drastiquement dans leurs dépenses. Pour éviter une longue et profonde récession, tout fut fait pour encourager la formation d'une autre bulle spéculative, encore plus grosse, cette fois dans le secteur immobilier.  Les économistes de la Fed sont acquis aux idées de Milton Friedman; pour ceux-ci la crise de 1929 ne fut pas créé par un surendettement mais par la hausse des taux d'intérêt en août 1929 et le laxisme de la Federal Reserve qui ne vola pas au secours des banques en faillite. Il y a du vrai; même si plusieurs banques ont montré une grande imprudence en finançant des activités spéculatives, le durcissement du crédit pour des entreprises saines, le rappel massif de prêts aux entreprises pour couvrir les retraits en espèce et la perte des économies d'une vie infligée à de nombreux déposants donnèrent le coup de grâce à l'économie. Mais les monétaristes (Friedman) qui remplacent une bulle spéculative par une autre croient-ils que la capacité des gens à emprunter soit illimitée?

 

 

Au mois de juin 2008, alors que la baisse du secteur immobilier s'accentuait, la plupart des économistes monétaristes estimaient les probabilités d'une récession a 50%. En septembre 2008, ceux-ci prévoyaient une légère récession. En octobre, une récession a menant à une baisse de 4 à 5% du PIB américain. Début décembre, on parlait d'une baisse de 5% uniquement pour le dernier trimestre de l'année 2008. Fidèle à ses idées Ben Bernanke, le gouverneur de la Federal Reserve qui promettait de larguer des montagnes de dollars du haut d'un hélicoptère en cas de déflation, a maintenant ramené le taux de base à pratiquement zéro. La planche à billets fonctionne maintenant à plein régime et plus de 250 milliards de dollars ont été attribués aux banques américaines pour leur éviter la faillite. Qu’ont fait ces banques? Après avoir créé de toutes pièces la crise des subprimes, déclaré des profits monstrueux pour leurs actionnaires avec des prêts octroyés à des individus non solvables et refilé la facture aux contribuables, elles ont utilisé ce nouveau pactole pour faire des acquisitions, soit des plus petites banques.

En fait le programme TARP, supposément crée pour empêcher une contraction du crédit, permettra plutôt aux banques de jouir d'un crédit d'impôt allant jusqu'à 140 milliard de dollars.

Grâce à une loi récemment votée par le gouvernement américain, elles peuvent soustraire le passif de ces banques de leur propres bénéfices pour payer moins d'impôt. Ainsi si la banque B  prête 1 milliard de dollars et que la moitié de ces prêts consiste en mauvaises créances, la banque A qui achète B, avec l'argent des contribuables et qui n'a pas prêté un seul sou, rafle les remboursements sur les bons prêts et déduit 500 million de dollars de pertes de ses propres profits pour fins d'impôt. Seule une faible fraction de cet argent a servi à stimuler l'activité économique et soutenir les entreprises en difficulté.

 

La reprise de Freddie & Fanny n'est qu'un début. L'état de la Californie est quasiment en faillite et le gouvernement américain volera au secours d'un nombre croissant d'états, de villes et d'entreprises. Le déficit du gouvernement américain atteindra vraisemblablement les 2 trillions de dollars en 2009, soit 14% du PNB du pays. L'endettement total du pays, des états, des particuliers et les obligations (sécurité sociale) atteint maintenant 55 trillions de dollars, soit 400% du PNB. Lorsque Roosevelt prit le pouvoir, les États-Unis n'avaient qu'une faible dette représentant environ 20.0 % du PIB et sa marge de manœuvre était beaucoup plus considérable. Au bon vieux temps des rois et empereurs, un pays dans une telle situation aurait mené une opération anti-terroriste dans le pays voisin et confisqué de façon préventive ses réserves d'or pour ne pas que celles-ci tombent entre de mauvaises mains. Aujourd'hui les USA émettent des bons du trésor et laissent la Chine ou le Japon acheter ceux-ci. Il y a cependant une limite à une telle opération, notamment lorsque l'acheteur doute des capacités du pays émetteur à repayer les sommes avec intérêt. Mais comme les dettes sont en dollars, il est toujours possible au gouvernement américain de faire fonctionner la planche à billets et laisser l'inflation déprécier le dollar. C'est exactement la politique adoptée par le gouvernement américain depuis peu. Le rejet des accords de Bretten-Woods en 1971, et le désencrage du dollar pour en faire de l'argent international ne pouvait aboutir qu'à une telle conclusion tôt ou tard.

 

  Comme il faut quelques mois avant que les politiques inflationnistes de Bernanke ne fassent effet, il est probable que les États-Unis connaissent une phase de déflation de quelques mois. Lorsque les montagnes d'argent crée se mettront à circuler par contre, il n'y aura guère d'option pour arrêter la spirale inflationniste, voir même hyper inflationniste. Une hausse massive des taux d'intérêt ramènerait le spectre d'une dépression et l'émission de bons sur le marché intérieur pour retirer de l'argent de la circulation risque de ne pas trouver de preneurs en période d'hyperinflation. Que ce soit par le biais d'une dépression, de stagflation, de récessions à répétition ou d'inflation le niveau de vie des Américains ne peut que s'affaisser, quel que soit le gouvernement en place. Les dettes se règlent toujours, d'une façon ou d'une autre.

 

Une autre secousse vint cependant ébranler l'économie américaine au printemps de 1931; l'effondrement des économies européennes. L'Allemagne et l'Autriche étaient en très mauvaise posture à cause des réparations imposées par le traité de Versailles. Les contre coup du krach de 1929 avaient engendré une hausse du chômage et une instabilité politique croissante dans ces pays. L'économie de la Grande Bretagne était en chute libre; les tentatives maladroites de Norman pour ancrer la livre sur l'étalon d'or à un taux d'échange grotesque avaient mené au désastre. Pour faire face à leurs propres problèmes de liquidités plusieurs pays d'Europe n'avaient d'autre choix que de rapatrier en hâte les réserves d'or qu'elles avaient placées aux États-Unis lors de l'achat de bons. La réserve fédérale américaine tenta d'enrayer cet exode mais la contraction monétaire qui s'en suivit plongea l'économie d'avantage dans la dépression. La France aussi désirait échanger ses réserves de livres anglaises contre de l'or mais malgré ses tentatives l'Angleterre, à bout de souffle, fit défaut. Le Royaume Uni se détacha de l'étalon d'or.

 

Les deux crises ont eu une dimension mondiale. La crise de 1929 débute par une crise financière qui s'étend sur toute l'Europe et qui a eu de très graves conséquences surtout en Allemagne où Hitler a profité d'une situation difficiles pour prendre le pouvoir et développer le nazisme.